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Roman de Blandin de Cornouailles et de Guilhot Ardit de Miramar.

Roman de Blandin de Cornouailles et de Guilhot Ardit de Miramar.

Ce petit poëme contient le récit rapide et animé des aventures de deux chevaliers dont les noms lui servent de titre. Le sujet en est simple et le style n' est pas dépourvu d' une certaine naïveté, mais le texte est fort incorrect. Cette imperfection, qui doit évidemment être attribuée au copiste, probablement italien, comme l' orthographe du manuscrit porte à le croire, me permet à peine d' en transcrire quelques vers dans la courte analyse que je me borne à donner de ce roman, dont voici le début:

En nom de Dieu, commenzeray (1: (sic) Lisez comensaray.) 

Un bel dictat, e retrayrai

D' amors e de cavalaria,

E una franca compania,

Que van far dos cavaliers

De Cornoalha, bos guerriers. 

Ces deux chevaliers, Blandin de Cornouailles et Guilhot Ardit de Miramar, vont ensemble chercher aventure; après avoir chevauché deux jours et deux nuits, ils font rencontre d' un petit chien qui semble s' offrir à leur servir de guide; ils le suivent jusqu'à l' entrée d' une caverne; Blandin seul y pénètre, marche quelque temps dans une obscurité profonde, et arrive enfin dans un riche verger où bientôt il s' endort sous un pommier en fleurs:

... Mentre ch' el si dormia 

E reyssidar non si podia,

Aneron venir doas donsellas,

Mot bellas, a gran merveillas.

Dis l' una a l' autra: “Bel cavalier 

Dorm lay desot aquel pomier

Preg o te che l' anem reysidar.”

Ces deux damoiselles l' éveillent en effet, et le supplient de les délivrer d' un géant dont elles sont prisonnières; il y consent, sous la condition de les emmener, s' il est vainqueur, ce qu' elles acceptent. Le chevalier triomphe du géant, et, suivi des deux jeunes captives, il rejoint son ami Guilhot, qu' il a laissé à l' entrée de la caverne. Chacun d' eux en prend une en croupe, et les voilà cheminant tous quatre vers un château qui s' offre à leur vue:

E las donzellas quant viron 

Lo castel, ellas ploreron, 

E planon si mot aygramen

La una e l' autra...

E Blandinet, chi ben amava 

Las donzellas che menava,

Demandet lur de che ploravan.

L' une d' elles lui apprend que ce château est celui de leur famille; qu' il leur a été arraché par un autre géant, frère de celui qu' il a tué, et qui y tient en captivité leurs parents, chevaliers de haut parage:

Respon Blandin: “Ne vos plores, (1: Ne (sic) Lisez no.)

Car lo castel ben cobrares.”

Guilhot réclame l' honneur de les délivrer, et, malgré deux énormes lions, terribles auxiliaires de son adversaire, il est sur le point de terminer heureusement cette aventure, lorsque, tout à coup, surviennent les deux fils du géant, qui le chargent de fers.

Cependant, Blandin ne voyant pas revenir son ami, pénètre dans le château, et attaque hardiment les trois géants; pendant le combat, Guilhot parvient à briser la porte de sa prison, et décide, en faveur de Blandin, la victoire jusqu' alors incertaine; aussitôt ils s' empressent de rendre à la liberté les parents des damoiselles, et les remettent en possession de leurs domaines.

Le lendemain, au point du jour, les deux amis quittent le château. Ils cheminaient en s' entretenant de l' aventure de la veille, lorsque leurs oreilles sont frappées du langage harmonieux d' un bel oiseau qui leur disait: 

“Gentils senhors, annas avant, 

C' atrobares un gran desert,

Intras vos ben apert,

E quant seres jus un bel pin

Che trobares en lo camin,

Laun tenga a la par drecha,

Per una cariera estrecha,

E l' autre tengua a l' autra man;

Aventura trobares mot gran...”

Quant ausiron l' ausel parlar,

So dis Guilhot: “Avez aussit

D' ayssel ausel che nos a dich?” 

Certes, oui, lui répond Blandin émerveillé; et ils s' avancent aussitôt jusqu'au pin indiqué; là, après être convenus de se retrouver au même endroit, le lendemain de la Saint-Martin, les deux chevaliers s' embrassent les larmes aux yeux, et chacun prend la route qu' il a choisie.

Guilhot suit le grand chemin et ne tarde pas à faire rencontre du terrible Lionnet, l' un des géants que Blandin et lui ont déjà vaincus au château; il l' attaque et le tue; mais très affaibli lui-même par les blessures qu' il a reçues dans ce combat, il remonte avec peine sur son destrier, et continue sa route en perdant ses forces avec son sang. Heureusement, il est recueilli par un ermite qui lui prodigue tous ses soins et le guérit en peu de jours. A peine rétabli, il recommence ses courses, tue le frère du chevalier Noir, et est assailli par une troupe de guerriers, dont il reste le prisonnier, malgré la plus vigoureuse résistance.

De son côté, Blandin, apres s' être séparé de son ami, était entré dans un bocage, où il avait rencontré une damoiselle,

Che gardava en un prat

Un chaval blanc, tot ensellat...

E quant Blandin vi la donzella,

Apertamen s' en va vers (1) ella..., (1: (sic) Lisez ves.)

E dis: “Donzella de gran parage,

Com es aisi en tal boscage?

Ai! de qui es tant bel caval?

Preg Dieu que lo garde de mal,

Car, per ma fe, el es mout bel

A cavalcar a tot donzel.” 

Elle lui répond qu'on la nomme la damoiselle d' Outre-mer, qu' elle va cherchant aventure, et que, voulant prendre son repas, elle a lâché son cheval dans la prairie, ajoutant:

“E si dinar am mi vos plaissia,

Per ma fe, gran gauch n' auria.”

Le chevalier accepte l' invitation; ils dînent; après le repas, la belle étrangère l' invite à une promenade dans la prairie; mais à peine a-t-il fait quelques pas, que, forcé de céder à un sommeil irrésistible, il s' assied sous un pin et s' y endort aussitôt. A son réveil, il cherche en vain la damoiselle; elle a disparu avec le destrier de Blandin, lui laissant en échange le cheval qu' elle montait. Le chevalier désappointé, 

Apertament sus va montar; 

E quant el fo y dessus montat, 

En un bel camp el l' a menat,

E aqui el lo asaget, 

E vi che trop ben si portet.

Quoique l' échange ne lui paraisse pas désavantageux, Blandin n' en jure pas moins sur sa tête de n' avoir ni fête ni joie qu' il n' ait retrouvé son destrier et la damoiselle qui le lui a emmené. Il marche trois jours, le quatrième il fait rencontre d' un écuyer qui se lamente; pressé de questions, cet écuyer, nommé Peytavin, lui raconte comment son maître a perdu la vie en voulant tenter de rompre l' enchantement qui tient dans le sommeil une damoiselle de toute beauté dont il était passionnément épris. Blandin prend l' écuyer à son service, et se fait conduire au château où repose la belle endormie, sous la garde de dix chevaliers; il en tue six, reçoit à merci les quatre autres; et, après les avoir enfermés par précaution, il parcourt le château. Mais voyant que toutes ses recherches sont inutiles, il descend dans le jardin, y trouve le frère de la belle enchantée, qui lui dévoile le mystère et le conduit dans une chambre où il la voit étendue sur un lit, entourée de sept damoiselles qui veillent nuit et jour; l' une d' elles est sa sœur:

E quant Blandin vi la donzella, 

Che era moult blancha e mot bella,

Va s' en tan fort enamorar

Che el non saup en se che far.

Il apprend que pour rompre l' enchantement il faut faire la conquête de l' autour blanc, renfermé dans une tour, dont les trois portails sont gardés: le premier par un énorme serpent, le second par un dragon et le dernier par un géant sarrazin, qu'on ne peut faire mourir qu'en lui arrachant une dent.

Blandin tue le serpent, passe à côté du dragon endormi, et, après un long combat, arrache deux dents au Sarrazin; il va prendre ensuite l' autour blanc et revient en le tenant au poing; mais pour sortir il lui faut terrasser le dragon, qui s' est éveillé, et s' oppose à son passage; il le tue, et aussitôt l' enchantement est détruit. Briande, c'est le nom de la belle, ne met point de bornes à sa reconnaissance, mais son libérateur n' aspire qu'à s' en faire aimer et lui offre franchement son cœur, qu' elle accepte, en lui apprenant qu' elle n' est autre que la damoiselle d' Outre-mer qui lui a enlevé son destrier.

Après un séjour d' un mois:

Blandin va penrre comjat

De Brianda e del donzel,

E volc se partir del castel,

Car de Guilhot li recordet.

Grande est la douleur de Briande; mais Blandin a promis à son frère d' armes de le joindre à jour fixe sous le pin où ils se sont séparés, et il ne trahira pas sa promesse. Il part donc, s' engageant à revenir dès qu' il aura retrouvé son ami. 

Par une suite d' heureuses circonstances, Blandin apprend que Guilhot est prisonnier, découvre le lieu de sa captivité, le délivre et retourne avec lui au château de Briande, dont la soeur, qui a nom Irlanda, inspire à Guilhot un amour qu' elle ne tarde pas à partager. Bientôt se conclut un double mariage qui donne lieu, pendant quinze jours, à des joûtes et à des fêtes brillantes. 

Guilhot et Blandin, heureux et satisfaits de leur sort, ne voulurent plus quitter leurs femmes,

Che troberon bonas molers.

Ils renoncèrent aux aventures, et vécurent honorablement en bons chevaliers. 

E pregas Dieu che ayssi vos prenha.

Ce roman, dont le texte est si visiblement altéré, est conservé dans la Bibliothèque royale de Turin; il fait partie d' un petit in-fol. ayant pour titre Miscellanea; il commence à la page 94 du manuscrit, qui, dans l' ancienne distribution, était coté L, III, 5, et se trouve, aujourd'hui, désigné par E, II, 34. Voyez, au sujet de ce poëme: Memorie della reale academia di Torino, tome XXXIII, deuxième partie, page 6.

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