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Lexique roman; Humil, Omil, Huimu - Sobrestoriat

 


Humil, Omil, Huimu, adj., lat. humilis, humble, soumis, modeste.

Sias humils e non vils, plans et amesuratz. V. de S. Honorat.

Sois humble et non vil, simple et mesuré.

E 'l sui humils on piegz mi fai e m ditz.

Rambaud de Vaqueiras: Savis e folhs. 

Et je lui suis soumis où pire elle me fait et me dit.

Leial serv e humius, 

La on es plus aforziz,

Deu esser plus obesitz.

Pons de la Garde: Anz ogan.

Serviteur loyal et humble, là on il est plus affermi, doit être plus exaucé.

Substant. O as revelat als humils. V. et Vert., fol. 53. 

Cela tu as révélé aux humbles.

- Doux, indulgent.

Qu' om sia humils als bos 

Et als mals ergulhos.

Arnaud de Marueil: Razos es. 

Qu'on soit indulgent envers les bons et envers les méchants altier.

Leial domna, franqu' e omil.

Raimond de Miraval: Cel que jois.

Loyale dame, franche et indulgente.

ANC. FR. Ce qui près toy me rend bas et humile.

Clément Marot, t. II, p. 377.

CAT. ANC. ESP. Humil. ESP. MOD. PORT. Humilde. IT. Umile. (chap. Humil, humils.)

2. Humilmen, adv., humblement, modestement, indulgemment.

Aysi ti pregua lo tieu sers humilmen. V. de S. Honorat.

Ainsi te prie le tien serviteur humblement.

Parlar humilment e savia. V. et Vert., fol. 42.

(chap. Parlá humilmen y sabiamen.)

Parler modestement et sagement. 

Qui ves la crotz de bon cor s'umilia, 

Perdon n' aura per la crotz humilmen. 

Pons de Capdueil: Er nos sia. 

Qui vers la croix de bon coeur s'humilie, pardon en aura par la croix indulgemment.

CAT. Humilment. ANC. ESP. Humilmente. ESP. MOD. PORT. Humildemente. IT. Umilmente. (chap. Humilmen.)

3. Humiliu, adj., indulgent, modeste.

Ieu 'n sui als pros plus humilius

E plus orgulhos als savais.

Guillaume de Cabestaing: Ar vey qu'em.

J'en suis envers les preux plus modeste et plus fier envers les méchants.

4. Humilitat, Umilitat, Omilitat, s. f., lat. humilitatem, humilité, modestie. Morgues tenia humilitat de vestidura. Trad. de Bède, fol. 62.

Que moine conserve modestie de vêtement.

- Indulgence, bonté, pitié.

S'il forses tan son cor humilitatz 

Que m des un bais.

G. Faidit: Era coven. 

Si lui forçât tellement son coeur indulgence qu'elle me donnât un baiser.

Dona, si us platz, aiatz humilitat

De mi.

Arnaud de Marueil: Tot quant ieu. 

Dame, s'il vous plaît, ayez pitié de moi. 

Mostra m qu' omilitatz

L' a tant en poder

Que bens m'en pot eschazer.

Folquet de Marseille: Uns volers. 

Me montre que bonté l'a tellement en pouvoir que bien m'en peut arriver.

Sai que non puesc guerir, 

S' umilitatz n'es a dire.

Elias de Barjols: Car comprei. 

Je sais que je ne puis guérir, si indulgence en est à dire (y manque). ANC. FR. L' ensengnement à la soriz

Fist li lions, si fu gariz

E de la fosse est eschapez: 

Là li valu humilitez.

Marie de France, t. II, p. 118. 

Mais d'une rien vos sai bon gré, 

Que cuidiés faire humelité.

Roman de Partonopeus, t. I, p. 107. 

Il ait pleu à vostre... seignourie, par très grant humilité.

Dem. de Charles VI et rép., p. 153.

CAT. Humilitat. ESP. Humildad. PORT. Humildade. IT. Umilità, umilitate, umilitade. (chap. Humildat, humildats.)

5. Humiliatio, Humiliacio, s. f., lat. humiliatio, humiliation, abaissement, modestie.

Aylas! e co es doloyroza aquesta humiliatio! V. et Vert., fol. 23. 

Hélas! et comme est douloureux cet abaissement! 

Per la puritat de sa consiencia e humiliacio de sa pessa. 

V. de S. Flors. DOAT, t. CXXIII, fol. 269. 

Par la pureté de sa conscience et modestie de sa pensée.

CAT. Humiliació. ANC. ESP. Humiliacion. ESP. MOD. Humillación. 

PORT. Humilhação. IT. Umiliazione. (chap. Humillassió, humillassions.)

6. Humiliar, Umiliar, Omeliar, v., lat. humiliare, humilier, abaisser, avoir de la modestie.

Qui pus val, pus se humilia. V. et Vert., fol. 100.

(chap. Qui mes val, mes se humille.)

Qui plus vaut, plus s'humilie. 

Mas qui 'l dopta ni vas lui s' omelia.

G. Faidit: Cascus hom. 

Mais qui le redoute et vers lui s' humilie.

- Être soumis, obéir.

Fig. Totz joys li deu humiliar.

Le Comte de Poitiers: Mout jauzens. 

Toute joie lui doit être soumise. 

Part. prés. Ieu serai, en cort, prezentiers, 

Entre domnas et cavaliers 

Franc e dous et humilians. 

B. de Ventadour: Pel dols chant. 

Je serai, en cour, parmi dames et cavaliers gracieux, franc et doux et ayant de la modestie. 

Part. pas. Toz hom que se esalsa er humiliaz, e qui s'umilia er esalsaz.

Trad. de Bède, fol. 24. 

Tout homme qui s'élève sera abaissé, et qui s'abaisse sera élevé. 

ANC. FR. Humiliet sui mult.

Humiliet furent en lur félunies.

Anc. trad. du Psaut. de Corbie, ps. 141 et 105.

Cele qui fu humelians.

Fables et cont. anc., t. I, p. 428.

De son fieu ne se daingne verz vous humélier.

Roman de Rou, v. 4427.

Il s'essauce ki s'umélie.

Roman du Renart, t. IV, p. 392.

CAT. Humiliar. ESP. Humiliar. PORT. Humilhar. IT. Umiliare. 

(chap. Humillá, humillás: yo m' humillo, humilles, humille, humillem o humillam, humilléu o humilláu, humillen; humillat, humillats, humillada, humillades.) 


Humor, Umor, Ymor, s. f., lat. humor, humeur, humidité, liqueur, liquide. De la humor de la terra. Liv. de Sydrac, fol. 77. 

De l'humidité de la terre.

La dous' umor de la saba.

(chap. La dolsa humitat de la saba; la saba es com la sang dels abres.)

Rambaud d'Orange: Er quan.

La douce liqueur de la sève. 

No se cargara de negun cargamen ni de neguna ymor.

Cartulaire de Montpellier, fol. 192.

Ne se chargera d'aucune charge ni d'aucun liquide. 

Fig. Deu secar tota humor de luxuria. V. et Vert., fol. 99.

Doit sécher toute humeur de luxure.

- Sève.

Per fauta de humor si ret infructuos. Eluc. de las propr., fol. 207.

Par faute de sève se rend infructueux.

- Suc des plantes. 

Vescoza, plena d' umors.

Deudes de Prades, Auz. cass. 

Visqueuse, pleine d'humeurs.

- En parlant du corps humain.

Fay d' umors gran transmudamen

La luna merman et creissen.

Brev. d'amor, fol. 34.

La lune fait grand changement d'humeurs en diminuant et en croissant. ANC. FR. Les cercles de ses humors voit. Roman du Renart, t. II, p. 364.

CAT. ESP. PORT. Humor. IT. Umore. (chap. Humitat, humitats; saba, sabes; suc, sucs.)

2. Humoros, Ymoros, adj., plein d'humeur, humoreux.

La luna, diso li auctor,

Qu'es humorosa am freior.

Brev. d'amor, fol. 34.

La lune, disent les auteurs, qui est humoreuse avec le froid.

S' ill fonge son molt humoros.

Deudes de Prades, Auz. cass. 

Si les fongus sont moult humoreux.

- Humide.

Mercadiers que tenon las cauzas ymorosas en luoc ymoros per mays pezar. V. et Vert., fol. 17. 

Marchands qui tiennent les choses humides en lieu humide pour plus peser. 

Substantiv. El fai acordamens

Dels humoros, dels freitz.

Pierre de Corbiac: El nom de. 

Il fait l'accord des humides, des froids.

ANC. FR.

L'autre semence est cheüe en lieu pierreux,

Non pas assez profond, ny humoreux.

Foucqué, V. de J.-C, p. 215. (N. E. Avangeli de li quatre semencz.)

ESP. Humoroso (húmedo). IT. Umoroso.

(chap. Humit, humits, humida, humides.)

3. Humiditat, s. f., lat. humiditatem, humidité.

Per la gran humiditat, las viandas ero corrompudas.

Tan gran humiditat que tot entorn lo sepulcre a I gran lac d'aigua.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 164 et 137.

Par la grande humidité, les aliments étaient corrompus.

Si grande humidité que tout autour du sépulcre il y a un grand lac d'eau. IT. Umidità, umiditate, umiditade. (chap. Humitat, humitats.)

4. Humid, Humit, adj., lat. humidus, humide.

Fuocx es cautz, secx naturalmens, 

E l' aires humit e calens.

Brev. d'amor, fol. 54.

Le feu est chaud, sec naturellement, et l'air humide et ardent.

Primavera humida. Calendrier provençal.

(chap. Primavera humida.)

Printemps humide. 

CAT. Humid. ESP. Húmedo. PORT. Humido. IT. Umido. 

(chap. Humit, humits, humida, humides.)

5. Humens, adj., lat. humens, humide. 

L'us es cautz, l' autre fregz; l' us secx, l'autre humens.

Pierre de Corbiac: El nom de. 

L'un est chaud, l'autre froid; l'un sec, l'autre humide.

6. Humectacio, s. f., lat. humectatio, humectation, humidité. 

Irrigacio, humectacio et vegetacio.

Refrigeri et humectacio.

Eluc. de las propr., fol. 136 et 52.

Irrigation, humectation et végétation.

Rafraîchissement et humectation.

ESP. Humectacion (humidificación).

7. Humectatiu, adj., humectatif, qui a la propriété d' humecter.

Del ventre humectatiu.

Nutritiva, humectativa.

Eluc. de las propr., fol. 75 et 273.

Humectatif du ventre.

Nutritive, humectative.

ESP. Humectativo. IT. Umettativo. 

8. Humectar, v., lat. humectare, humecter.

Tempradament la humecta. Eluc. de las propr., fol. 269. 

L' humecte modérément.

Ayguas que mollifican e humectan. Trad. d'Albucasis, fol. 37.

Eaux qui mollifient et humectent.

Part. pas. Es humectat per la vapor. Trad. d'Albucasis, fol. 14.

Est humecté par la vapeur.

Si no era humectada. Eluc. de las propr., fol. 126. 

Si elle n'était humectée. 

CAT. ANC. ESP. PORT. Humectar. IT. Umettare. (chap. Humidificá, bañá, arruixá: humidifico, humidifiques, humidifique, humidifiquem o humidificam, humidifiquéu o humidificáu, humidifiquen; humidificat, humidificats, humidificada, humidificades.)


Hurar, v., habituer, accoutumer.

Part. pas. Mot hurat d'armas.

Non soy huratz de portar aitals armas. Abr. de l'A. et du N.-T., fol. 15. Moult habitué aux armes.

Je ne suis pas habitué à porter telles armes.

(chap. Aveá o abeá; abeat, abeats, abeada, abeades o aveat, aveats, aveada, aveades; acostumá o acostumbrá; acostumat, acostumats, acostumada, acostumades.)


Hutar, v., hurler, crier.

Auziratz bozinas e cors d' argen sonar,

E Turcx e Sarrazis e glatir et hutar.

Roman de Fierabras, v. 3360.

Vous entendriez clairons et cors d'argent résonner, et Turcs et Sarrasins et glapir et hurler.


Huyssier, s. m., balancelle, vaisseau de transport.

Pueys an apparelhat e barcas et huyssier. V. de S. Honorat.

Puis ils ont appareillé et barques et balancelles. 

ANC. FR. Vinrent les galies totes et li vissiers et les autres nés.

Villehardouin, p. 29.


Hyat, s. m., lat. hiatus, hiatus.

Hyats es maior vicis amb unas meteychas vocals que am diversas.

Leys d'amors. La Loubère, p. 4.

Hiatus est un plus grand défaut avec les mêmes voyelles qu'avec différentes.

Per esquivar hyat deu hom pauzar z ou d aprop a prepositio.

Leys d'amors, fol. 4.

Pour éviter hiatus on doit poser z ou d après a préposition. 

ESP. PORT. IT. (chap.) Hiato.


Hyena, Yenna, Iana, s. f., lat. hyaena, hyène.

Hyena es cruzel bestia, goloza cum lop. Eluc. de las propr., fol. 252.

(chap. La hiena es una bestial cruel, goluda com un llop. Hau de lligí lo llop blanc : una hiena que va matá alguns chiquets per Peñarroija y datres pobles.)

Hyène est cruelle bête, goulue comme loup.

Yenna es mot cruzel bestia. V. et Vert., fol. 24.

Hyène est moult cruelle bête.

Son escut de cartier, 

Cobert d' un cuer de iana, e be obrat d'acier. 

Roman de Fierabras, v. 53. 

Son écu écartelé, couvert d'une peau d'hyène, et bien ouvragé d'acier. CAT. ESP. Hiena. PORT. Hyena. IT. Iena. (chap. Hiena, hienes.)

2. Ianeta, s. f. dim., petite hyène, peau de petite hyène. 

La dotzena de ianetas, II d. Cartulaire de Montpellier, fol. 113. 

(chap. La dotsena de hienetes, dos dinés.)

La douzaine de petites hyènes, deux deniers.

(chap. Hieneta, hienetes; pell de hieneta, hienetes.)


Hymne, Ymne, s. m., lat. hymnus, hymne.

Chanta los psalmes e 'ls hymnes. Trad. de Bède, fol. 26.

(chap. Cante los salmos y los himnos.)

Chante les psaumes et les hymnes.

Los ymnes de la sanhta Trinitat. Cat. dels apost. de Roma, fol. 50.

Les hymnes de la sainte Trinité.

CAT. Himne (N. E. Véase el himne feixista de ERC). ESP. Himno. 

PORT. Hymno. IT. Inno.

ERC, esquerra, himne feixista

Hypoteca, Ypotheca, Ypoteca, s. f., lat. hypotheca, hypothèque.

Han expressa hypoteca. Fors de Béarn, p. 1087.

Ont expresse hypothèque. 

Per razo de ypothecas que ela aia els bes. 

Tit. de 1275. Bibl. du R. f. de D. Villevieille.

Pour raison d' hypothèques qu'elle ait sur les biens. 

A tot dreyt et ypoteca. Tit. de 1418, de Bordeaux. Bibl. Monteil. 

A tout droit et hypothèque. 

CAT. ESP. Hipoteca. PORT. Hypotheca. IT. Ipoteca. (chap. Hipoteca, hipoteques.)

2. Hipotecar, Ypothecar, v., hypothéquer. 

Part. prés. Obliguan et ypothecan... totz los bes.

(chap. Obligán e hipotecán... tots los bens.)

Tit. de 1384. Arch. du Roy., K. 53. 

Obligeant et hypothéquant... tous les biens. 

Part. pas. Per razon de tal deute hipotecatz. 

Fors de Béarn, p. 1079. 

Pour raison de telle dette hypothéquée. 

CAT. ESP. Hipotecar. PORT. Hypothecar. IT. Ipotecar. (chap. Hipotecá: hipoteco, hipoteques, hipoteque, hipotequem o hipotecam, hipotequéu o hipotecáu, hipotequen; hipotecat, hipotecats, hipotecada, hipotecades.) 


Hyrunda, Irunda, Yrunda, s. f., lat. hirundo, hirondelle.

En temps que las hyrundas... veno. Eluc. de las propr., fol. 205.

Dans le temps que les hirondelles... viennent.

Ai! Dieus, ar sembles yrunda,

Que voles per l'aire.

B. de Ventadour: Tant ai mon.

Ah! Dieu, que maintenant je ressemblasse à hirondelle, que je volasse par l'air.

ANC. FR. Plus tost cort qu' aronde ne vole.

Nouv. rec. de fables et cont. anc., t. I, p. 249.

Mon cueur vole comme l' aronde.

Clément Marot, t. II, p. 396.

Et aussi tost que le vol d'une aronde.

Œuvres d'Alain Chartier, p. 714.

ESP. Golondrina. PORT. Andorinha. (chap. Oroneta, oreneta, oronetes, orenetes; Mallorca: Oronella, oronellas, oronelles. Sense diminutiu ix lo apellit Orona.)

2. Irunde, Yrundre, s. f., hirondelle.

D' est' erba, cum diso li auctor,

Irundes sos paucx irundatz

Sana, quant an los huels crebatz.

Brev. d'amor, fol. 50.

De cette herbe, comme disent les auteurs, l' hirondelle guérit ses petits hirondeaux, quand ils ont les yeux crevés.

Que us gardatz del lays de la yrundre.

Isarn Risols: Aylas.

Que vous vous gardiez du lai de l' hirondelle.

3. Irondella, Ysrundella, s. f., hirondelle.

Per l'aire va com l' irondella. V. de S. Honorat.

Par l'air va comme l' hirondelle. 

Plus tost no vola ysrundella.

Guillaume de Berguedan: Lai on. 

Plus vite ne vole hirondelle.

ANC. FR.

Le printemps no se fait d'une seule arondelle.

(chap. La primavera no se fa de una sola oroneta.

Oronetes, chapurriau, José Taronjí, Gustavo Adolfo Bécquer

ESP. Una golondrina no hace verano – primavera.)

Ronsard, t. 1, p. 279.

Je ressemblois l' arondelle qui vole.

Clément Marot, t. 1, p. 216.

4. Arondeta, s. f. dim., hirondelette. 

Arondeta, de ton chan m'aer. 

T. de L' Ami et de L' Hirondelle: Arondeta. 

Hirondelette, je m'attache à ton chant.

5. Irundat, s. m., hirondeau, petit d' hirondelle.

Irundes sos paucx irundatz

Sana, quant an los huelhs crebatz.

Brev. d'amor, fol. 50.

L' hirondelle guérit ses petits hirondeaux, quand ils ont les yeux crevés.

6. Randola, s. f., hirondelle. 

Randola, que trazia los huelhs a sos randolos, e els y tornava.

Naturas d'alcus auzels. 

L' hirondelle, qui arrachait les yeux à ses hirondeaux, et les leur remettait.

IT. Rondine. (ESP. Golondrino, cría de la golondrina.)

7. Randolo, s. m., hirondeau, petit d' hirondelle.

Randola, que trazia los huelhs a sos randolos, e els y tornava.

Naturas d'alcus auzels.

L' hirondelle, qui arrachait les yeux à ses hirondeaux, et les leur remettait.

8. Hyrundinea, s. f., lat. hirundinaria, chélidoine, sorte de plante.

Hyrundinea... hyrundas fan d'ela a lors poletz medicina, quan so greviatz els uelhs. Eluc. de las propr., fol. 205.

Chélidoine... les hirondelles font d'elle remède pour leurs petits, quand ils sont grevés aux yeux. 

ESP. Golondrinera.


Hystoria, Estoria, Storia, s. f., lat. historia, histoire.

Alcun yssemple o alquna hystoria. Leys d'amors, fol. 140.

Aucun exemple ou aucune histoire. 

Car l' estoria es greus. V. de S. Honorat. 

Car l'histoire est difficile. 

K. apelec Filomena lo maestre de la estoria. Philomena. 

Charles appela Philoména le maître de l'histoire. 

La storia remembra. Cat. dels apost. de Roma, fol. 50. 

L'histoire rappelle.

CAT. (història) ESP. PORT. Historia. IT. Istoria, storia. (chap. Historia, histories.)

2. Ystoragrafi, s. m., lat. historiographus, historiographe.

Orozi, ystoragrafi o escriva de las estorias.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 51.

Orose, historiographe ou écrivain des histoires.

ESP. (chap. Historiógrafo) PORT. Historiografo. IT. Istoriographo.

3. Ystorialmen, Estorialmen, adv., historiquement.

Se fay aquesta figura, allegoria,... ystorialmen.

Contada estorialmen.

Leys d'amors, fol. 135 et 140.

Cette figure, l'allégorie, se fait... historiquement. 

Racontée historiquement. 

ESP. Historialmente. IT. Istorialmente. (chap. Históricamen.)

4. Sobrestoriat, adj., très historié, fort embelli, surenjolivé.

Trop valgra mais donar

Mos gais sonetz joyos

Ab bels ditz et entiers,

Entendables e plas,

Que trop escurs ni sobrestorias.

Giraud de Borneil: Dels bels digz. 

Il vaudrait beaucoup mieux donner mes gais sonnets joyeux avec beaux dits et entiers, intelligibles et simples, que trop obscurs et surenjolivés.

CORRESPONDENCIA LITERARIA.

CORRESPONDENCIA LITERARIA.

Para presentar más completa, si cabe, la figura del Archivero, cronista y literato Pedro Miquel Carbonell, cuyos detalles puede haber estimado el lector en el conjunto de los trabajos publicados hasta aquí; no hemos querido prescindir de dar a luz otra pequeña parte de sus escritos que, si no acaba de caracterizarlo, contribuye al menos a realzar la importancia que por algunos conocedores haya podido atribuirse a sus especiales conocimientos en materias harto generales, de manera que por la consideración de sus amigos, literatos como él, puede deducirse cual sería el concepto que hubo de merecer Carbonell, en su tiempo, en materias que no estaban tal vez al alcance ni siquiera de los que se distinguían en tal o cual ramo especial, como escritores públicos.

Comprende esta parte, como se verá por el título, una serie de cartas, copiadas todas del registro de Gerona (al que se refieren los folios respectivos, citados en cada una de ellas,) en las que se deslindan, indistintamente, varios puntos así de Historia, como de Gramática, y abundan consideraciones literarias, con el solo objeto de aclarar y fijar, ayudado de las opiniones de las personas competentes con las que estaba relacionado el literato: siguiendo, pues, el mismo orden bajo el cual se encuentran en el indicado registro, las colocamos en este punto, tanto porque comparativamente es menos su importancia, como para redondear, según antes indicamos, el plan que concebimos de presentar de la manera más completa posible el conjunto de opúsculos y demás trabajos, así históricos como literarios, debidos al personaje que es objeto de esta publicación.

José Luis Corral Lafuente, Corona de Aragón

Todos los amantes de la Historia, hemos oído hablar de José Luis Corral Lafuente, Este aragonés ilustre, nació en Daroca, Profesor de Historia y escritor. Licenciado en Filosofía y Letras, se doctoró en Historia por la Universidad de Zaragoza, en la que es profesor de historia medieval y director de Taller de Historia S.L. Como medievalista, ha centrado buena parte de su labor investigadora en la España musulmana y en la Historia de Aragón. Es también uno de los más prolíficos autores españoles de novela histórica.

Este es un resumen del propio J. L. Corral, de un texto que publico en 2010, y que conviene recuperar para clarificar ciertos mensajes que llegan desde el ultranacionalismo pancatalanista).

LA CORONA DE ARAGÓN. CONTRA LA MANIPULACIÓN DE LA HISTORIA DE ARAGÓN Y CATALUÑA.

José Luis Corral Lafuente.
LA CORONA DE ARAGÓN. CONTRA LA MANIPULACIÓN DE LA HISTORIA DE ARAGÓN Y CATALUÑA.

La Historia es una materia propicia para la manipulación. En este sentido, el caso de la historia de la Corona de Aragón es paradigmático. A mediados del siglo XIX un movimiento cultural, y político, nacido en Barcelona y denominado “la Renaixença” se empeñó en cambiar la historia a base de alterar definiciones y de imaginar símbolos y espacios que jamás existieron.
En su desvarío historiográfico, algunos eruditos de ese movimiento comenzaron a acuñar conceptos que nunca existieron como “la Corona catalana-aragonesa”, “los condes-reyes”, “los reyes-condes”, “los reyes de Cataluña”, la “Confederación catalana-aragonesa” y otras denominaciones falsas, de ese mismo estilo, que culminó con la peregrina ya histórica denominación, ya en el siglo XX, de “Els Països Catalans” para definir un inexistente territorio "histórico" común en el que se incluían los actuales Cataluña, Rosellón, Cerdaña, las comarcas orientales de Aragón, la Comunidad de Valencia y las Islas Baleares.
Proyectando ideas políticas nacionalistas del presente en el pasado, se alteró el ordinal dinástico de los reyes de Aragón, de modo que Alfonso II el Casto pasó a ser “Alfons I” y Pedro II el Católico, “Pere I de Catalunya”; y así siguen siendo denominados estos soberanos en los ficheros del Archivo de la Corona de Aragón y en las denominaciones de algunos políticos ultranacionalistas catalanes.
La llamada Corona de Aragón tuvo su origen en una unión dinástica basada en una alianza matrimonial, siguiendo el derecho medieval sucesorio navarro y aragonés y el derecho canónico. La Corona de Aragón no se llamó así desde el principio. En el siglo XII ni los reyes de Aragón ni los condes de Barcelona tenían como distinción de su rango una "corona". El primero de ellos en ser coronado fue Pedro II, y lo hizo en Roma en 1204 de manos (o mejor de pies, según una leyenda) del papa Inocencio III. Para ser rey legítimo de Aragón era necesario haber nacido de matrimonio canónico, jurar los fueros de Aragón, y luego los de los demás territorios de la Corona, y ser coronado en la catedral de La Seo de Zaragoza.
Desde 1068 los reyes de Aragón eran vasallos de la Santa Sede, y por tanto debían juramento de homenaje a los papas. Por ello, la monarquía aragonesa adoptó sus colores heráldicos, el rojo y el amarillo, copiando los de su señor feudal, el papado, pues esos eran los que usaban los pontífices en la Edad Media.
La Corona de Aragón se sostuvo en sus soberanos y en la continuidad de su linaje, y ello a pesar de que los tres primeros, Alfonso II, Pedro II y Jaime I accedieron al trono en minoría de Edad, con algunas dificultades.
Los Estados fundacionales de la llamada Corona de Aragón fueron el reino de Aragón (con la reina Petronila) y el condado de Barcelona (con el conde Ramón Berenguer IV, que también lo era además de Ausona, Cerdaña, Besalú y Gerona). Pero no de Urgel, por ejemplo. Desde 1137 se fueron sumando otros territorios; en algunos casos por incorporación pacífica, como el marquesado de Provenza o los condados de Pallars y Urgel; en otros por conquista a los musulmanes, como las tierras de Lérida, Fraga, Tortosa, Teruel, el reino de Mallorca, el de Valencia o el señorío de Albarracín; y en otros durante el proceso de expansión mediterránea, como los reinos de Sicilia, Cerdeña, Nápoles o los ducados de Atenas y Neopatria en Grecia.
Estos soberanos nunca se intitularon “reyes de la Corona de Aragón”, sino que lo hicieron con todos y cada uno de sus títulos privativos. Así, Petronila fue reina de Aragón, como heredera de Ramiro II, y condesa de Barcelona, por su matrimonio con Ramón Berenguer IV, que fue príncipe de Aragón y conde de Barcelona; Alfonso II fue rey de Aragón, conde de Barcelona y marqués de Provenza; Jaime I, rey de Aragón, rey de Valencia, rey de Mallorca, conde de Barcelona y señor de Montpellier; y Pedro IV rey de Aragón, rey de Valencia, rey de Mallorca, conde de Barcelona y duque de Atenas y Neopatria, e incluso rey de Jerusalén, entre otros títulos. Y cuando se abreviaban los títulos y sólo se colocaba uno, siempre prevalecía el más antiguo e importante en el orden protocolario: rey de Aragón.
Desde luego, los soberanos de la Corona nunca se intitularon como “reyes o condes de Cataluña”, pues aunque desde fines del siglo XII ya aparece el macrotopónimo "Cataluña", la idea de un territorio llamado Cataluña, de extensión similar a la actual Comunidad Autónoma española del mismo nombre, que englobara a la mayoría de los condados cristianos altomedievales del noreste hispano, y a las tierras de Lérida, Tarragona y Tortosa no se concretó hasta el reinado de Jaime I, ya en el siglo XIII, cuando comenzaron a definirse las fronteras políticas entre los reinos y Estados de Aragón, Cataluña y Valencia, que no quedaron perfiladas definitivamente hasta bien entrado el siglo XIV.
Dentro de la unidad dinástica de la Corona de Aragón, cada uno de los Estados que la integraron mantuvo sus instituciones políticas, su autonomía fiscal, su lengua, sus derechos, sus costumbres, sus normas cívicas, su moneda, su sistema de medidas y su cultura hasta los Decretos de Nueva Planta impuestos por la dinastía de Borbón a comienzos del siglo XVIII. La Corona de Aragón fue un ejemplo de convivencia y tolerancia que, en su propia historia, puede dejar no pocas enseñanzas a la España y a la Europa contemporáneas.
Lamentablemente, ultranacionalistas indocumentados o tergiversadores están empeñados en falsificar esta historia.

historia, castellano

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Esbozo de la historia externa de un idioma.

A la lengua española, como a todas, la crean sus hablantes. Por eso resulta imprescindible conocer las relaciones sociohistóricas que tuvieron aquellos antiguos dueños de nuestro idioma con visigodos, árabes, franceses, indios americanos y anglófonos. La mejor prueba de ese ir y venir por los cruces de caminos que es la historia de una lengua quedó plasmada en parte del vocabulario actual.

Como es bien sabido, los orígenes del español se remontan al latín, aquella lengua que hablaban los romanos en lo que en su época podría considerarse casi medio mundo.
Allá por el año 19 a.C. puede entenderse que termina la conquista romana de Hispania, con la incorporación al Imperio de los pueblos norteños más rebeldes.
Se entiende que, a partir de ese momento, los habitantes de la antigua Iberia –que así era conocida entre los griegos– hablaban una lengua más o menos común a toda la Romania –como se conoce a todo el territorio conquistado por los romanos–: el latín clásico.
Con el paso de los siglos, como es natural en todas las lenguas, este latín oral se fue alejando de la lengua que se hablaba en el Imperio del siglo I d.C. hasta dar lugar a una variedad común a toda la Romania: el latín vulgar.
A esta fragmentación diacrónica –en el tiempo– cabe añadir una fragmentación diatópica –en el espacio–, típica de los diversos avatares históricos que sufrieron los distintos pueblos que se encontraban bajo el yugo romano y que se acentuaría tras la desaparición de este.
En efecto, del año 476 d.C. se entiende como canónica la caída del Imperio Romano de Occidente (el de Oriente duró hasta 1453, que es cuando tuvo lugar la llegada otomana a Constantinopla, antigua Bizancio, actual Estambul), lo que conlleva una fragmentación política de sus territorios.
En Hispania entonces toman fuerza diversos pueblos germanos –vándalos, suevos y alanos– que habían llegado hacia el 409 d.C. y que pronto son sustituidos por los visigodos, también germanos, que se hacen con el poder de Toledo hacia el 507 d.C.
https://es.wikipedia.org/wiki/Invasiones_germ%C3%A1nicas_en_la_pen%C3%ADnsula_ib%C3%A9rica
Todos estos pueblos, especialmente los segundos, habían sido considerablemente romanizados, sobre todo aquellos que vivían en las grandes urbes de la Romania. No puede entonces sorprender que la lengua que hablasen fuese ya cierto latín vulgar, es decir, un latín clásico modificado por algunos cambios fonéticos y morfosintácticos que hacían que se pareciese muy poco a la lengua de Cicerón.
La huella más clara que dejaron los visigodos en nuestro idioma se plasma en el léxico, es decir, el vocabulario.
Palabras como guerraguiaryelmorobar o tregua pasaron a formar parte del protorromance de esa época. Hoy son denominados ‘germanismos’.
La crisis sociopolítica del Reino Visigodo permitió, en cierto modo, que Hispania rompiera lazos de comunicación con el resto de la Romania, lo que lingüísticamente se plasmaría en una serie de cambios que iban a ser típicos de las variantes habladas aquí y no en cualquier otra zona del antiguo Imperio Romano.
Linguistic_map_Southwestern_Europe
DE RISA la expansión del catalán JA JA JA !
La que se puede considerar la siguiente fase en la historia de la lengua comienza con la llegada de los musulmanes a la Península (711), cuyo asentamiento durante ocho siglos (hasta 1492), aparte de influir enormemente en la creación de una identidad común cristiana, abanderada política y económicamente por el proceso de la Reconquista, facilitará el enriquecimiento de la lengua castellana con la aportación de numerosos arabismos como, por ejemplo:
alfombraalcaldealmacénalcázararrozazúcarazafrán o algodón.
A modo de curiosidad, el hecho de que la inmensa mayoría de ellos comiencen por al– (ال) se debe a que esta es la forma del artículo determinado en árabe (invariable en género y número). Si comienza sólo por a– es porque en árabe se asimila el artículo (es decir, se pierde la l) ante palabras que empiezan por consonante sibilante (como la s), dental (como la t o la d) o vibrante (como la r), que se pronuncian geminadas (es decir, dobladas). Por ejemplo, no se diría *altaúd sino attaúd (> ataúd). Y, como el amable lector habrá observado, la utilización actual es, efectivamente, redundante, ya que al decir el arroz, estamos diciendo, literalmente, ‘el el roz’, lo que se trata de un fenómeno comprensible, dada la pérdida de la transparencia (el hablante de romance medieval no tiene por qué saber que al– es el artículo y usa la palabra con él) y su natural reinterpretación (al incorporar la palabra a la morfosintaxis romance, se necesita añadir el artículo, como sucede con cualquier otro nombre).
Esbocemos, pues, un mapa lingüístico medieval de la Península. En el oeste, el gallego-portugués rige la vida gallega en convivencia con el astur-leonés. En el centro, el castellano se abre paso poco a poco, conviviendo con el riojano, el navarro-aragonés y el euskera (vasco, vascuence, eúskaro, que le prestó palabras como chatarralegañapestañapizarra o izquierda). En la costa este, la principal población habla esencialmente catalán. JA JA JA !
En el sur, los cristianos que viven en Al-Ándalus hablan un idioma romance (el llamado ‘mozárabe’ o, para mayor precisión, el ‘romanandalusí’ o ‘latino’, que era como se denominaban a sí mismos) que, escrito en ocasiones de forma aljamiada –es decir, utilizando el alifato, que es lo mismo que el alfabeto árabe–, desaparece a finales del siglo X. También aquí se hablan árabe y ciertas lenguas bereberes procedentes de los almorávides y almohades a los que a lo largo de la Edad Media los musulmanes pidieron ayuda y que, sin duda, se quedaron en la Península creando probablemente más de una situación de bilingüismo.
Pero volvamos a la perspectiva histórica. Al siglo XIII pertenecen muchos de los galicismos palabras de origen francés– que tiene hoy el español, gracias en parte al intercambio cultural que supuso el camino de Santiagohomenajelinajebailarrimabotíndamajardín o galán.
Tres siglos después, con el descubrimiento de América, los españoles de la época tuvieron que adoptar su idioma a las nuevas realidades, adaptando múltiples palabras de lenguas indígenas. Así, de la lengua taína o arahuaca, que era la que hablaban los pobladores de las Antillas a la llegada de Cristóbal Colón, (que era catalán, Cristòfor Colom) tomaron caciquecanoacaníbal caribe, que significaba, esta última, ‘antropófago’, probablemente por desplazamiento semántico a partir de la asociación con el pueblo caribe, que causaba horror entre los taínos porque, vecino al suyo, era caníbal.
De la lengua náhuatl, la lengua hablada por los aztecas, se incorporaron al español palabras tan comunes como cacaocacahueteaguacatechiclechocolatetomate o tiza, mientras que de la lengua quechua, la lengua de comunicación del Imperio Inca, se introdujo, entre otras, carpa y, tal vez, pumapapa y llama, que bien pudieran ser de origen aimara.
De la lengua guaraní, finalmente, se tomaron prestadas, por ejemplo, pirañabucanero ‘pirata’, jaguar y tiburón.
La última fase de préstamos lingüísticos reseñable puede encontrarse perfectamente en la actualidad, cuando aparecen constantemente anglicismos palabras provenientes del inglés– en el español, tales como CDpopplaybackradarrobotrolhallfilmmonitormitinvídeoespray o estrés, y otras muchas (no siempre inútiles) que el lector conoce sin duda muy bien.
Vemos, por tanto, cómo influyen los devenires sociohistóricos en la configuración de la lengua española, especialmente en su léxico. Cuando los pueblos que se acercan a la Península utilizan el castellano (o el latín vulgar o el protorromance o el español, que nadie sabe, diacrónicamente, dónde poner el límite entre uno y otro), están a su vez conformándolo, al aportar su propia idiosincrasia a la configuración de un idioma que, aún hoy, sigue forjándose. O, por mejor decir, están contribuyendo firmemente a la constante construcción de una lengua que hoy, como en cada época, la crean sus hablantes.
Para saber más…
Echenique Elizondo, Mª T.; y Martínez Alcalde, Mª J. (2011): Diacronía y gramática histórica de la lengua española, Valencia: Tirant.
Torrens Álvarez, Mª J. (2007): Evolución e historia de la lengua española, Madrid: Arco/Libros.

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Esbozo de la historia interna de un idioma.

La lengua española, como todas las lenguas, cambia cada día y se forja constantemente a sí misma. Esos cambios se ven con total claridad en su fonética y en su gramática, que es donde quizá se encuentre la esencia del idioma desde una perspectiva interna. Por eso aquí se pretende mostrar algunos cambios que tuvieron lugar del latín al español a lo largo de los siglos y que afectaron, fundamentalmente, a la fonética y a la morfosintaxis.
De los sos oios tan fuertemientre lorando
tornava la cabeça e estava los catando ...


Cantar del Mio Cid, De los sos oios tan fuertemientre lorando  tornava la cabeça e estava los catando
Cantar del Mio Cid
Así comienza el que probablemente sea el fragmento más famoso de una de las primeras obras literarias escritas en castellano: el Poema de Mio Cid.
Más allá de polémicas sobre si fue escrita en el siglo XII o en el XIII [1], de lo que no puede dudarse es de que este fragmento ni es latín ni es español actual, por motivos fonéticos y gramaticales.
No es latín, por ejemplo, porque en la palabra oio (hoy ojo) ya no se reconoce el antiguo sonido [kl] del que procede la palatal, es decir, el sonido que hoy representamos por la letra –ll– o la letra –y– entre vocales y que hacia el siglo XV se convirtió en el sonido representado por la letra jota (velar fricativo sordo):oculu(m) > *oc’lo > oio > ojo [‘oxo].
Asimismo, la palabra cabeça, de la que hablamos más adelante con detalle, ha sufrido un cambio importante: la sonorización de la sorda intervocálica, ya que viene de capitia y en esta palabra la consonante –p-, que es sorda porque al pronunciarla no vibran las cuerdas vocales, se ha hecho sonora, de manera que ha asimilado el rasgo de sonoridad típico de la a y de la e, que la rodean.
No debería sorprendernos un cambio así, porque se da también en otras consonantes oclusivas sordas, como la [t] y la [k] (escrita o q), que se convierten, respectivamente, en –d– y –g– cuando están entre vocales: catena > cadenaaqua > agua (en rumano apua, como en quattuor - patru). 
Pero volvamos a nuestro texto. Tampoco es latín porque hay una categoría morfológica que en esta lengua no existía: el artículo determinado que aparece en los sos oios y en la cabeça. También hay una preposición en el sintagma de los sos oios, que probablemente un romano de la época de Cicerón no habría usado.
Y, sin embargo, no podemos decir que sea español moderno, porque en la actualidad no pondríamos el posesivo después del artículo determinado (algo que se hizo prácticamente solo durante el siglo XIII), ni utilizaríamos la forma sos (lo que duró aproximadamente hasta principios del XIV), es decir, diríamos de sus ojos y no de los sos oios, haciendo efectivo de una manera diferente el pleonasmo [2] (no se puede llorar con ojos de otro ni con otros sentidos que no sean los ojos) con el que empieza el fragmento.
Tampoco diríamos, probablemente, tornava la cabeça, sino volvía la cabeza, ya que el verbo tornar, que significa ‘volver’, comenzó a dejar de usarse en el siglo XVII; ni estava los catando, sino estaba mirándolos: en la perífrasis verbal estar + gerundio, el pronombre de complemento directo los dejó de insertarse entre el auxiliar (estar) y la forma no personal (el gerundio catando) en el siglo XIV, mientras que el verbo catar, del latín captare ‘captar (por los sentidos)’, que significaba en la Edad Media ‘mirar’, y después se especializó en ‘probar con el sentido del gusto’ (como seguimos usando hoy para hablar, por ejemplo, de la cata de vinos), no llegó hasta el siglo XX.
Tornemos ahora a la palabra cabeça ( < capitia), donde la ç representaba el sonido dorso-dental o dento-alveolar africado sordo (se diría cabetsa), inexistente en español actual; y recordemos también oios (<oculu[m]), pronunciado oshos pero haciendo la –sh– sonora, como el sonido representado por la letra –j– en la palabra francesa jouer (prepalatal fricativo sonoro).
Ambos fonemas (los representados por las letras ç de cabeça e de oios) formaban parte, en el castellano medieval, de un sistema más amplio que se revolucionó a finales de la Edad Media y dio lugar a los tres sistemas que tenemos en la actualidad: el del ceceo, el del seseo y el de la distinción s/z.
El sonido representado por la ç de cabeça tenía una pareja sonora, que se pronunciaba –dz– (dorso-dental o dento-alveolar africado sonoro), como en hazer.
También el sonido representado por la i de oios tenía una pareja sorda, como en dixo (dijo), que se pronunciaba como hoy decimos en inglés el grupo dígrafo –sh– de la palabra she (sonido prepalatal fricativo sordo).
Pero además de estos cuatro fonemas, había dos más: una –s– como la que tenemos en la actualidad en palabras como mensaje (alveolar fricativa sorda) y una –s– sonora, que en la actualidad sólo se muestra cuando va antes de consonante sonora, por ejemplo, en los mismos (alveolar fricativa sonora), pero que en castellano medieval era comúnmente representada por una –s– intervocálica como en casa.
Quizá ya en el siglo XIV, las consonantes sonoras empezaron a ensordecerse, igualándose así a sus parejas sordas, lo que creó una considerable confusión, a la que cabía añadir la pérdida del elemento oclusivo en los fonemas africados (es decir, la t de –ts- y la de -dz-), lo que ocasionó que estos se neutralizasen con las alveolares fricativas (las dos –s-).  
Para distinguir las palabras, la misma lengua originó la solución, creando dos fonemas nuevos de los que triunfaría solamente uno en toda la zona hispanohablante: el sonido representado gráficamente por la letra j (velar fricativo sordo). El otro fue el que representa la letra zeta (interdental fricativo sordo), que tuvo mayoritariamente cabida en el centro y norte peninsular.
En el sur se adoptaron otras normas, bien ceceantes, bien seseantes, que en seguida se trasladaron a América. Hoy en día la RAE parece considerar prestigioso tanto el sistema distinguidor s/z como el seseo, el cual existe también en algunas zonas de Galicia, País Vasco, Valencia, Cataluña y Mallorca (y en Aragón, Mezquín, La Codoñera).
Para que el paciente lector se pueda hacer una idea global del proceso, se muestra sintetizado en una tabla con las pronunciaciones esperables en cada caso, siguiendo reglas ortográficas de conocimiento común:
Tenemos, por un lado, varios cambios fonéticos como la sonorización de las oclusivas intervocálicas (catena > cadenaaqua > agua), la revolución de las sibilantes y la palatalización del grupo inicial pl-, que se convierte en ll (aunque no se escriba así hasta la reforma de Alfonso X)como sucede en la palabra lorando (lorar < plorare) de nuestro texto inicial, que se diría llorando desde época muy temprana.
Y por otro lado, tenemos algunos cambios gramaticales como los ya mencionados: la aparición de los artículos (los sos oios), inexistentes en latín; la multiplicación de preposiciones, que en latín se usaban menos porque había un sistema muy complejo de casos (nominativo, vocativo, acusativo, dativo, genitivo, ablativo) que aclaraba la función sintáctica de cada elemento; y el cambio de orden en la oración, que pasó de ser sujeto-objeto-verbo (sí, en latín el verbo se ponía al final de la frase, como en Alea iacta est) a ser sujeto-verbo-objeto (al perderse la libertad de orden sintáctico que daban los casos, la oración consiguió una estructura un poco más rígida, como en La suerte está echada).
Vemos, por tanto, que la lengua española se trata de un ente vivo que se modifica constantemente, al que es necesario conocer en sus distintos estadios diacrónicos para poder comprender su presente y conseguir, así, profundizar en esa parte de nuestra identidad hispanohablante común.
Para saber más…
Lloyd, P. M. (1993): Del latín al español. I. Fonología y morfología históricas de la lengua española, Madrid: Gredos.
Menéndez Pidal, R. (1987): Gramática histórica del español, Madrid: Espasa-Calpe.
https://filologiaunlp.files.wordpress.com/2013/06/41297427-manual-de-gramatica-historica-espanola-menendez-pidal.pdf
Torrens Álvarez, Mª J. (2007): Evolución e historia de la lengua española, Madrid: Arco/Libros.

[1] Los últimos versos del poema dicen como sigue:
Quien escrivió este libro, ¡dél’ Dios paraíso, amén!
Per Abbat le escrivió en el mes de mayo
en era de mil e CC XLV años
 La cuestión es que algunos investigadores piensan que entre la segunda C y la X faltaría otra C, lo que implicaría que el año de redacción habría sido el 1345 de la era hispánica, correspondiente con el 1307 de la era cristiana (la nuestra). Sin embargo, parece que no hubo nunca una C en ese hueco, lo que retrasaría un siglo la redacción del texto, hasta el año 1207 de nuestra era, que coincidiría con la propaganda política que se habría hecho por esas fechas, culminada en la batalla de las Navas de Tolosa (1212). Tampoco hay que descartar que ya en vida del mismo Rodrigo Díaz de Vivar (que muere, recordémoslo, en el año 1099, más de un siglo antes de dicha fecha) circulasen oralmente algunas de sus historias hechas leyenda. No se puede afirmar nada con total seguridad: la fecha de elaboración y de redacción del poema siguen siendo, en gran parte, un misterio.  
[2] El pleonasmo es una figura retórica que consiste en la adición de elementos a la oración que añaden énfasis pero son innecesarios para entenderla por completo. Según el Diccionario de la Real Academia Española (DRAE), el pleonasmo es “Figura de construcción, que consiste en emplear en la oración uno o más vocablos innecesarios para que tenga sentido completo, pero con los cuales se añade expresividad a lo dicho; p. ej., lo vi con mis propios ojos.

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